Après bien des péripéties, la novillada de La Quinta est enfin sortie en piste sous le soleil!
Quand les organisateurs ont décidé de faire une novillada supplémentaire, vu que la frontière du moustique à langue bleue était ré-ouverte, qu'il y avait un "trou" dans le calendrier, et que les La Quinta qui avaient souvent triomphé à Roquefort pouvaient venir, ne restaient plus qu'à trouver les novilleros.
Mario Aguilar, Miguel Tendero et Javier Cortes acceptèrent de venir.
Blessé quelques jours avant le paseo de Roquefort qui devait avoir lieu le 25 mai, Mario Aguilar fut remplacé par Juan Belda.
Mais le 25 mai, jour de la fête des mères, la piste roquefortoise est trempée, la pluie ne cesse pas, et les organisateurs, avec l'avis des professionnels, décident de reporter la course au 29 juin.
La semaine précédent le 29, Miguel Tendero est blessé, ainsi que Juan Belda.
Finalement le beau temps est au rendez-vous, les aficionados aussi, et les novilleros sont: Antonio Nazaré, El Payo et Javier Cortes.


Antonio Nazaré n'a pas vraiment brillé face à un petit toro noir, faena longuette et ennuyeuse.
El Payo a été très bien face à son second. Bon à la cape, brave sous la pique, bon les banderilleros (dont un qui a salué!), et bon à la muleta, une oreille. Toro très applaudi à sa sortie.
Le troisième toro semble réfléchir systématiquement avant de faire quoi que ce soit. Sitôt contre le cheval il en sort encore plus vite qu'il y était allé. Mais quand il c'est mis à pousser, alors là, il a carrément ramené le cheval à l'écurie, je veux dire face au patio de caballos. Javier Cortes se découvre pour faire cesser les piques, mais le président lui fait non de l'index et lui fait signe de le ramener au picador. Bonnes banderilles, très bon à la muleta. Une demie-épée qui nécessitera un descabello. Javier ne semble pas en confiance, le toro relève la tête et lui heurte le poignet gauche. Un spectateur criera au président qu'il a bien fait de demander une autre pique, qui c'est avérée nécessaire, finalement.
Le quatrième a été très bien, Antonio Nazaré réalisé une bonne faena récompensée d'une oreille.
le cinquième toro a un peu débordé les picadors, il s'est toréé tout seul en volant une cape, et a du affronter le bavard El Payo, qui parle aux toros même quand il n'a rien à dire. Une épée plate, une autre enfoncée jusqu'à la garde. Qui y restera même lors du descabello. Il n'y a donc personne pour conseiller ces jeunes?
Le sixième nous ramena aux temps héroïques des combattants à l'ancienne. Ruiz Miguel, Fundi semblaient être là, sous les pas du petit Javier Cortes, qui me fait pourtant penser physiquement à El Juli plus jeune. Pas de trophée, mais une vuelta plus que chaleureuse pour conclure cette belle après-midi!

isa du moun