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CORRIDA
DE VICTORINO MARTIN
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Jeudi 24 juillet à 11h.
Novillos du Lartet pour Thomas Dufau, Cayetano Ortiz et Cristian Escribano. Le local de l'étape, Thomas Dufau hérite d'une novillo marron un peu fuyant. Cayetano Ortiz vient lui faire un joli quite de cape. Dufau veut faire pareil, réussit mais de moins près. Banderilles musicales, dont un violin raté et un quiebro loupé. Débute sa faena par des cambiadas, mais doit vite courir derrière son novillo pour lui arracher des passes. Il se fait balader partout, manque de se faire accrocher, et après une autre série, se fait vraiment accrocher. Une belle série à droite, une heure de placement avant la mise à mort: une entière en place. Une oreille. Cayetano Ortiz a gagné le droit de conduire la fusée noire qui vient de jaillir du toril. Très beau quite de Cristian Escribano qui fini à terre. Banderilles, brindis au public. Séries à droite qui font jouer la musique, série à gauche. Le toro suit la muleta mais donne beaucoup de coups de tête, et les zapatillos glissent au milieu de la piste. Recibir à toute allure, même pas le temps de se placer: une entière jusqu'à la garde. L'épée ressort seule, un avis, deux descabellos, le toro applaudit à sa sortie de piste. Une oreille. Le toro pour Cristian Escribano est le plus haut, le plus noir, le plus beau. Belles véroniques, malgré le toro qui cherche l'homme. Escribano a de la ressource!!! Joli quite de Dufau, rebelote pour Escribano, celui là ne se laissera pas manger les paillettes sur le costume de lumières! Très bonne paire de banderilles du banderillero vêtu du costume lavande, mais celui revêtu de bleu piscine a complètement loupé. Brindis au public. Une très belle faena complète achevée par des manoletinas malgré le vent. Deux tiers d'épée, deux oreilles et la vuelta au toro. Le quatrième
toro a donc été gagné sans surprise par Escribano
qui s'est révélé supérieur aux autres concurrents.
Le tore est d'une magnifique couleur chocolat, miam! Il fait le tour complet
de la piste avant d'être cueilli à genoux. Dufau et Ortiz
réalisent une passe "a collera". isa du moun |
Jeudi 24 juillet à 18h Corrida de Victorino Martin pour Pepin Liria, Antonio Ferrera et Luis Bolivar. Ultime paseo chaleureux envers Soldevilla, qui a réalisé un parcours sans faute: 60 ans de paseo sans interruption, c'est même lui qui a décerné l'ultime queue coupée en corrida au Moun: le 23 juillet 1963 au Cordobès, j'ai de bonnes raisons de me rappeler la date. Bref un paseo émouvant, mais souriant quand même. Puis quand les cavaliers ont quitté la piste, le public a crié "Pepin, Pepin" qui faisait lui aussi sa despedida, l'obligeant à venir saluer. Le premier, un toro gris est sorti comme une fusée. Il avait l'armure très large et a déchiré la cape de Liria sans l'ombre d'une hésitation. Puis il a couru tout le long de la barrière, et comme personne ne l'a arrêté, il a trouvé tout seul le cheval. La deuxième pique eu un placement plus rapide, mais fut beaucoup plus longue. Brindis à Soldevilla. Quelques séries, puis une droitière qui fait se déclencher les olés et la musique en allongeant le Victorino au maximum. Impressionnant. Pour le placement Pepin tourne autour du toro en lui parlant. L'épée s'enfonce dans un "schlouf" jusqu'à la garde. Un avis. Pepin prend le descabello, mais attend, ainsi que le public, souffle suspendu, que le toro tombe. Celui-ci, bouche fermée regarde Pepin et tourne au pas comme lui. Il ne se couche pas, il ne cherche pas le refuge des planches. Au bout d'un temps assez long, où personne n'a protesté, le toro est tombé mort, d'un coup, les quatre pattes décollées du sol ensemble. Impressionnant. La liesse qui a suivie été proportionnelle au silence précédent. Une oreille et une vuelta très fleurie. Le deuxième était le plus noir du lot. Ferrera habillé en rouge Ferrari. Bon placement de pique d'Antonio, puis il demande le changement, le président refuse. Seconde pique démarrée du centre de la piste: magnifique! Banderilles musicales, on connaît Ferrera! A la sortie d'une paire, il s'est emplafonné la barrière en courant vers elle, il devait s'imaginer à Madrid et croyait qu'elle était loin. Puis il a planté une paire en passant entre le toro et les planches, dans un espace très restreint. Admirable, même si on n'est pas fan. Il fait sortir Soldevilla du callejon, on voit le chapeau et les plumes qui longent les planches, le reste ne dépasse pas. Soldevilla se décoiffe pour recevoir la montera en hommage. Puis en regagnant le callejon, il se trompe, et manque de coiffer le chapeau de Ferrera au lieu de son truc en plumes. Rires dans les gradins. Suivirent des séries en musique. On connaît Ferrera, il a été fidèle à lui même. Un presque recibir pour conclure, et une oreille. Vuelta triomphale sous les yeux de Renato ravi(e) aux anges! Le beau Bolivar voit sortir un beau toro gris bondissant comme un tigre et glissant comme une patineuse. Il place le toro au milieu de la piste pour la pique, puis demande le changement, que là encore le président refuse. Une piquotte. Puis brindis au public. Faena au centre de la piste, longue à démarrer, mais après, quand il a trouvé le rythme c'était super. Tant que la musique ne jouait pas, on a pu entendre que la Peña Trachéite avait toujours autant d'adeptes. Olé et musique, deux tiers d'épée et oreille. Le quatrième: une fusée bondissante qui lançait sa tête et ses pattes en tous sens! Très bon quite de cape de Pepin Liria. Un péon avec un costume orange DDE d'un goût douteux (il l'a racheté à Meca?) pose les banderilles. Brindis au centre de la piste sous les clameurs "Pepin Pepin!!!" Il lance sa montera qui tombe "ouverte" et la retourne délicatement du bout de l'épée. Faena pas évidente, le toro étant un Victorino "dur". Un type crie qu'il écouterait bien de la musique. Puis les olés arrivent, ainsi que l'accompagnement musical qui va avec. Au moment du placement pour la mise à mort, Pepin, selon son habitude tourne autour du toro en lui disant "hey toro, hey toro bonito hey". Il place une entière, le toro crache du sang et tombe. Une oreille arrachée pour la despedida. Le cinquième a une petite tête, des armures et un morillo énormes. Il prend une bonne pique bien appuyée en charcutant, puis une seconde plus courte. Banderilles musicales, public debout à la fin pour applaudir. Le syndrome andalous aurait il passé la frontière? Le vaccin est en cours de fabrication. Brindis au public. Puis faena en braillant comme un sourd: "mira toro, toro bonito, toro ahhhaaa toro!!!" Bref beaucoup de bruit, et bing accrochage. J'ai bien cru qu'il avait pris un pèt dans les bijoux de famille. Il a arraché sa cravate et s'est garrotté la cuisse juste en haut, sous les bijoux suscités. Je ne sais pas pourquoi, parce que ça ne saignait pas... Il torait, puis est désarmé, alors il prend l'épée de muerte. Un coup dans l'os, suivi d'un tiers de lame et de trois descabellos. Pour l'entrée du sixième la musique joue! Le gros toro noir semble être un Victorino "nuisible"... Il pousse le cheval jusqu'à la barrière, puis prend une autre pique. Brindis à Soldevilla. Faena quasi-impossible, pourtant le beau Luis Bolivar, il doit les connaître les Victorino! Bref pas de musique pour le dernier toro de la fête. Premier coup d'épée dans l'os, puis une épée horizontale, puis 2/3 de lame. Pepin fait
une sortie triomphale à hombros tandis que le public surchauffé
crie son nom en rythme "PE-PIN PE-PIN"
Texte et photos isa du moun |